Mobilisation de huit syndicats contre la réforme du lycée jeudi
Le Snes-FSU, premier syndicat des
collèges et lycées, et les organisations Snalc-CSEN, Snep-FSU,
Snetap-FSU, SNFOLC, CGT Educ'action, Sud Education, SNCL-FAEN
"apportent leur soutien aux initiatives prises par leurs sections dans
les académies". Une manifestation est prévue
jeudi en direction du ministère de l'Education nationale au moment de
la tenue du CSE, avec dépôt d'un préavis de grève, indiquent-ils. Ils
"appellent les personnels à se réunir dans les établissements
(assemblées générales, heures d'information syndicale...), à débattre
du projet du ministre, à discuter des suites de l'action, ainsi qu'à
rencontrer les parents d'élèves, les lycéens et leurs organisations". Les
syndicats rassemblés dans cette coalition hétéroclite "réaffirment leur
opposition résolue à ce projet, à son inscription à l'ordre du jour du
CSE et en demandent l'abandon".
Le Snes et
le Snalc ne veulent pas que les horaires des disciplines (histoire,
sciences physiques, etc.) soient "rognés" pour laisser place à
"l'accompagnement personnalisé", deux heures hebdomadaires de travail
en petits groupes: apprentissage de méthodes, expression orale, soutien
ou approfondissement...
Réagissant à la
signature d'une pétition contre la suppression de l'histoire-géographie
en terminale S, signée par des universitaires et responsables
politiques, le Snalc a déclaré lundi "que la réforme du lycée constitue
une agression sans précédent à l'encontre des matières scolaires".
"Cette
évolution fait suite à la généralisation du discours +pédagogiste+ qui,
au nom de pseudo +compétences+, tend à brouiller les contenus
disciplinaires et sert, pour la énième fois, de prétexte à l'abandon
progressif de la transmission du savoir", a indiqué le Snalc dans un
communiqué distinct.
La réforme rendra
optionnelle l'histoire-géographie en terminale S, recentrée sur les
sciences. En revanche, les lycéens de la filière S auront quatre heures
d'histoire en première (contre 2h30 actuellement). Dépèche AFP (Agence Française de Presse)